<!doctype linuxdoc system>

<article>

<title>Linux Partition Mini-HOWTO
<author>Kristan Koehntopp, kris@koehntopp.de 
<newline>Adaptation française : 
Raphaël Gurlie, raphael@ibpc.fr et
Guillaume Bertucat, guillaume@ibpc.fr.
<date>Partition mini-HOWTO v 2.4, le 03 mars 1998

<!--

$Log: Partition.sgml,v $
Revision 1.1.1.1  2003/01/03 02:40:54  traduc
Ajouts des minis-HOWTO existant à l'archive.

Revision 2.4  1997/11/03 06:27:22  kris
Minor changes due to reader queries.

Revision 2.3  97/07/26  21:47:15  kris
Spelling changes. Thanks to dirk@roxel.ms.sub.org (Dirk Nimmich).

Revision 2.2  97/07/15  20:07:21  kris
Released to HOWTO maintainer.

Revision 2.1  97/07/15  19:49:37  kris
First useable SGML version
- Markup finished.
- Repartitioned into smaller sections and new section headers.

Revision 2.0  97/07/15  19:12:44  kris
Initial transformation to linuxdoc SGML

Revision 1.4  97/07/14  10:12:01  kris
Revised and edited for third public release.
- More spelling corrections.
- Additional information about device numbers.

Revision 1.3  97/01/24  13:08:02  kris
Some minor spelling corrections.

Revision 1.2  96/11/29  13:42:04  kris
Revised and edited for second public release.
Added:
- Introduction
- Introductory chapter on partitions.
- Example
Modified:
- Turned File Systems and Fragmentation into an extra chapter.

Revision 1.1  96/11/29  10:54:06  kris
Initial revision

-->

<abstract> Ce Mini-HOWTO de Linux décrit comment prévoir et organiser l'espace
disque de votre système Linux. Il traite des aspects matériels des disques, des
partitions, de la taille et du positionnement des zones de swap, des systèmes de
fichiers, des types de systèmes de fichiers ainsi que de thèmes apparentés.
L'objectif est de donner quelques notions fondamentales, pas les modes
opératoires.
</abstract>

<toc>

<sect>Introduction
<sect1>De quoi s'agit-il?
<p>

Ceci est un Mini-HOWTO de Linux. Un Mini HOWTO est un court texte qui fait le
point sur des questions relatives à l'installation et à la maintenance de Linux.
C'est Mini, parce que tant le texte que le thème traité sont trop "petits"
pour justifier un vrai HOWTO ou un livre. Un HOWTO ne constitue pas une
référence : les pages "man" sont là pour ça.

<sect1>De quoi ne s'agit-il pas (et HOWTO apparentés) ?
<p>

Ce Mini-HOWTO de Linux explique comment prévoir et organiser l'espace disque de
votre système Linux. Il traite des aspects matériels des disques, des
partitions, de la taille et du positionnement des zones de swap, des systèmes de
fichiers, des types de systèmes de fichiers ainsi que de thèmes apparentés.
L'objectif est de donner quelques notions fondamentales, aussi nous parlerons
essentiellement de principes et non pas d'outils dans ce texte.

Dans des circonstances idéales, ce document devrait être lu avant votre première
installation, mais c'est sans doute peu réaliste dans la  plupart des cas. Les
débutants ont généralement d'autres problèmes que d'optimiser l'organisation de
leur disque. Par conséquent, vous êtes probablement quelqu'un qui vient juste de
finir l'installation de Linux, et qui maintenant se demande comment optimiser
cette installation, ou comment éviter quelques déplaisantes erreurs de calculs
pour la prochaine fois. Bien sûr, j'espère que lorsqu'ils en auront fini avec ce
document, certains voudront laisser tomber leur ancienne configuration pour
une nouvelle installation. :-)

Ce document se limite pour l'essentiel à la prévision et l'organisation de
l'espace disque. Il ne décrit pas l'utilisation de <tt/fdisk/, <tt/LILO/,
<tt/mke2fs/ ou des programmes de sauvegarde. Il y a d'autres HOWTO qui traitent
de ces problèmes. Reportez-vous à la Liste-des-HOWTO de Linux pour obtenir les
informations relatives aux différents HOWTOs de Linux. La liste contient
également les informations nécessaires pour obtenir les documents eux-mêmes.

Pour apprendre à estimer les besoins en taille et en vitesse pour les
différentes parties du système de fichiers, reportez-vous au "Linux Multiple
Disks Layout mini-HOWTO", de Gjoen Stein &lt;gjoen@nyx.net&gt;.

Pour obtenir des informations et des instructions concernant les disques de
plus de 1024 cylindres, reportez-vous au "Linux Large Disk Mini-HOWTO", de
Andries Brouwer &lt;aeb@cwi.nl&gt;.

Pour obtenir des instructions sur la manière de limiter l'espace disque alloué à
chaque utilisateur, reportez-vous au "Linux Quota Mini-HOWTO", de Albert M.C.
Tam &lt;bertie@scn.org&gt;

Actuellement il n'y a pas de documentation générale sur la sauvegarde des
disques, mais il existe un certain nombre de documents qui font le point sur des
solutions spécifiques de sauvegarde. Reportez-vous au "Linux ADSM Backup
Mini-HOWTO" de Thomas Koenig &lt;Thomas.Koenig@ciw.uni-karlsruhe.de&gt; pour
obtenir des renseignements sur la manière d'intégrer Linux dans un environnement
de sauvegarde IBM ADSM. Reportez-vous au "Linux Backup with MSDOS Mini-HOWTO" de
Christopher Neufeld &lt;neufeld@physics.utoronto.ca&gt; pour obtenir des
informations sur les sauvegardes Linux pilotés par MSDOS.

Pour obtenir des instructions sur la manière d'écrire et de soumettre un HOWTO,
reportez-vous à la "Liste-des-HOWTO" de Linux de Éric Dumas
&lt;dumas@Linux.EU.Org&gt;.

Butiner dans /usr/src/linux/Documentation peut aussi se révéler très instructif.
Les fichiers ide.txt et scsi.txt fournissent quelques informations fondamentales
sur les propriétés de vos pilotes disque, et jeter un coup d'oeil à
l'arborescence de votre système de fichiers ne peut pas faire de mal.

<sect>Qu'est-ce qu'une partition ?
<p>

Lorsque les disques durs pour PC ont été mis au point, on a rapidement cherché à
avoir la possibilité d'installer plusieurs systèmes d'exploitation, même si on
ne disposait que d'un seul disque. Par conséquent, il fallait un procédé
permettant de diviser un seul disque physique en plusieurs disques logiques. Une
partition, c'est justement cela : une section contiguë de blocs sur le disque
dur, considérée comme un disque totalement indépendant par la plupart des
systèmes d'exploitation.

Il est bien évident que les différentes partitions ne doivent pas se recouvrir :
un système d'exploitation n'appréciera certainement pas qu'un autre OS installé
sur la même machine écrase des données importantes à cause d'un tel
recouvrement. D'autre part, il ne devrait pas non plus y avoir de "trou" entre
deux partitions adjacentes. Bien que ce ne soit pas nuisible en soi, vous
gâcheriez une place précieuse en laissant vides de tels espaces.

Il n'est pas indispensable que le disque soit entièrement partitionné. Vous
pouvez décider de laisser de la place à la fin du disque qui ne soit attribuée à
aucun de vos systèmes d'exploitation. Par la suite, lorsque vous saurez quel
système vous utilisez le plus souvent, vous pourrez partitionner l'espace
restant, et créer dessus un système de fichier approprié.

Les partitions ne peuvent être ni déplacées, ni redimensionnées sans détruire le
système de fichiers qui s'y trouve. C'est pourquoi modifier la table de partition
implique généralement de sauvegarder puis de restaurer tous les systèmes de
fichiers touchés par cette opération. En fait il est assez facile de faire des
dégâts irréparables en repartitionnant, et vous devriez faire une sauvegarde
intégrale de tous les disques de la machine en question avant même de penser à
utiliser un utilitaire comme <tt/fdisk/.

Bon, à vrai dire, certaines partitions contenant certains types de système de
fichiers <em/peuvent/ être coupées en deux sans perte de données (si vous avez
de la chance). Par exemple, il y a un utilitaire appelé <tt/fips/ pour couper en
deux les partitions MS-DOS, ce qui permet de créer un espace pour installer
Linux sans avoir à réinstaller MS-DOS. Mais vous n'avez pas vraiment l'intention
de jouer avec ça sans sauvegarder soigneusement tout ce qui ce trouve sur votre
machine ?

<sect1>Les sauvegardes sont importantes
<p>

Pour les sauvegardes, les lecteurs de bandes sont vos amis. Ils sont rapides
fiables et faciles à utiliser, ce qui permet de faire de fréquentes sauvegardes,
de préférence automatiquement, et sans s'embêter.

Je tiens particulièrement à insister sur les points suivants : je parle de vrais
lecteurs de bandes, pas de cette daube de ftape pilotée par le contrôleur du
disque. Envisagez d'investir dans le SCSI : Linux supporte le SCSI de façon
native. Vous n'aurez pas besoin de télécharger des pilotes ASPI. Vous ne perdrez
pas non plus de précieuses HMA sous Linux dès que vous aurez installé votre
contrôleur SCSI, vous n'aurez plus qu'à y ajouter vos disques durs, lecteur de
bandes et lecteurs CDROM. Pas d'autres adresses I/O, plus besoin de jongler avec
les IRQ, ni de s'inquiéter des compatibilités maître/esclave ou des niveaux PIO.
En outre, un contrôleur SCSI approprié vous donne de hautes performances I/O
sans augmenter notablement la charge du CPU. Même en cas de grande activité du
disque, vous pourrez constater de bons temps de réponse. Si vous envisagez
d'utiliser un système Linux comme un centre de distribution de news, ou si vous
vous apprêtez à vous lancer dans le domaine des services d'accès à Internet, ne
pensez même pas à un système sans SCSI.

<sect1>Noms et numéros des périphériques
<p>

Le nombre de partitions sur un système à base d'Intel à été limité depuis le
commencement : la table de partitions originale faisait partie intégrante du
secteur d'amorçage, et la place prévue nous limitait à quatre
partitions. Ces partitions sont maintenant appelées partitions primaires.
Lorsqu'il est devenu évident que beaucoup avaient besoin de plus de quatre
partitions sur leurs systèmes, les partitions logiques ont été créées. Le nombre
de partitions logiques n'est pas limité : chaque partition logique contient un
pointeur sur la suivante, et par conséquent, vous disposez potentiellement d'une
liste non limitée de partitions.

Pour des raisons de compatibilité, l'espace occupé par les partitions logiques
doit être comptabilisé. Si vous utilisez les partitions logiques, une des
partitions primaires est donc notée "partition étendue" ; son bloc initial et son
bloc final délimitent l'espace occupé par les partitions logiques. Ceci signifie que
l'espace attribué pour toutes les partitions logiques doit être contigu. Il ne
peut y avoir qu'une seule partition étendue : aucun <tt/fdisk/ n'acceptera de
créer plus d'une partition étendue.

Linux ne peut prendre en charge qu'un nombre limité de partitions par disque.
Ainsi avec Linux, vous disposez de 4 partitions primaires (dont 3 utilisables si
vous utilisez les partitions logiques) et au mieux 15 partitions en tout sur un
disque SCSI (63 en tout sur un disque IDE).

Sous Linux, les partitions sont identifiées par des fichiers périphériques. Un
fichier périphérique est un fichier de type c (pour périphérique "caractère",
les périphériques qui ne font pas usage de la cache tampon) ou b (pour
périphérique "bloc", qui font usage de la cache tampon). Sous Linux, tous les
disques sont représentés sous la forme de périphériques blocs uniquement.
Contrairement à d'autres Unix, Linux ne propose pas de version strictement
caractère des disques et de leurs partitions.

Les seules choses importantes à retenir d'un fichier périphérique sont ses
numéros de périphérique, majeur et mineur, affichés à la place de la taille du
fichier :

<tscreen><code>
$ ls -l /dev/hda
brw-rw----   1 root     disk       3,   0 Jul 18  1994 /dev/hda
                                   ^    ^
                                   |    numéro périphérique mineur
                                   numéro périphérique majeur
</code></tscreen>

Lorsqu'on accède au fichier périphérique, le numéro majeur détermine quel pilote
périphérique va être appelé pour réaliser l'opération d'entrée/sortie. Cet appel
est fait en prenant comme paramètre le numéro mineur, et c'est l'affaire du
pilote d'interpréter correctement ce numéro mineur. La documentation du pilote
décrit généralement la manière dont il interprète ces numéros mineurs. Pour les
disques IDE, cette documentation se trouve dans
<tt>/usr/src/linux/Documentation/ide.txt</>. Pour les disques SCSI, on
s'attendrait à trouver la documentation dans
<tt>/usr/src/linux/Documentation/scsi.txt</>, mais elle ne s'y trouve pas. Il
peut être nécessaire de consulter la source du pilote pour être sûr
(<tt>/usr/src/linux/driver/scsi/sd.c:184-196</>). Heureusement, il y a la liste
des noms et numéros de périphériques de Peter Anvin dans
<tt>/usr/src/linux/Documentation/devices.txt</>; reportez vous dans cette liste
à <tt/block devices/, <tt/major 3/, <tt/22/, <tt/33/, <tt/34/ pour les disques
IDE, et <tt/major 8/ pour les disques SCSI. Les numéros majeurs et mineurs sont
codés chacuns sur un bit, ce qui explique pourquoi le nombre de partition par
disque est limité. 

Par convention, les fichiers périphériques ont un nom défini, et la plupart des
utilitaires système sont compilés en ayant connaissance de ces noms. Ils
s'attendent à ce que vos disques IDE s'appellent <tt>/dev/hd*</> et vos disques
SCSI <tt>/dev/sd*</>. Les disques sont numérotés a, b, c et ainsi de suite, donc
<tt>/dev/hda</> est votre premier disque IDE, et <tt>/dev/sda</> votre premier
disque SCSI. Chaque périphérique représente un disque à part entière démarrant
au bloc un. Écrire sur un de ces périphériques avec les mauvais utilitaires
détruira l'enregistrement principal d'initialisation (MBR) et la table de
partition, ce qui rendra toutes les données de ce disque inutilisables, et le
système ne pourra plus démarrer sur ce disque. Donc soyez sûrs de ce que vous
faites, et encore une fois, sauvegardez avant de faire quoi que ce soit.

Les partitions primaires sur le disques sont numérotées 1, 2, 3 et 4. Par
conséquent, <tt>/dev/hda1</> est la première partition primaire du premier
disque IDE, et ainsi de suite. Les partitions logiques se voient attribuer les
numéros 5 et suivants; <tt>/dev/sdb5</> est donc la première partition logique
du second disque SCSI.

Chaque partition se voit attribuer deux adresses pour les blocs initial et final,
ainsi qu'un type. Le type est un code numérique (un bit) qui définit une
partition pour un système d'exploitation donné. Pour la plus grande joie des
experts, il n'existe pas vraiment de code unique définissant les différents
types de partition, aussi il y a toujours une possibilité que deux systèmes
d'exploitation utilisent le même code pour des partitions de type différent.

Linux réserve les codes 0x82 pour les partitions swap, et 0x83 pour les systèmes
de fichier "natif" (c'est à dire ext2 pour la plupart d'entre vous). Autrefois
populaire et maintenant périmé, le système de fichiers Linux/Minix utilisait le
code 0x81 pour ses partitions. OS/2 marque ses partitions du type 0x07, tout
comme les NTFS de Windows NT. MS-DOS attribue plusieurs codes pour les
différentes FAT de ses systèmes de fichier : on connaît 0x01, 0x04 et 0x06.
DR-DOS utilisait 0x81 pour indiquer une partition FAT protégée, ce qui générait
un conflit avec les partitions Linux/Minix, mais ni l'une ni l'autre ne sont
très utilisées maintenant. La partition étendue qui sert de container pour les
partitions logiques à le code 0x05.

Les partitions sont créées et supprimées avec l'utilitaire <tt>fdisk</>. Tout
système d'exploitation qui se respecte possède un <tt>fdisk</>, qui d'ailleurs
est traditionnellement appelé <tt>fdisk</> (ou <tt>FDISK.EXE</>) dans quasiment
tous les OS. Certains <tt>fdisk</>, dont celui du DOS, sont quelque peu limités
pour gérer les partitions d'autres systèmes d'exploitation. Parmi ces limites,
l'impossibilité de prendre en compte tout ce qui est identifié par un code de
type étranger, l'impossibilité de prendre en compte plus de 1024 cylindres, et
l'impossibilité de créer ou même de reconnaître une partition dont la fin ne
coïncide pas avec la borne d'un cylindre. Par exemple, le <tt>fdisk</> de MS-DOS
ne peut pas supprimer les partitions NTFS, le <tt>fdisk</> de OS/2 était réputé
pour "corriger" silencieusement les partition crées par le <tt>fdisk</> de Linux
dont la fin ne coïncidait pas avec une borne de cylindre, et tant le <tt>fdisk</>
de MS-DOS que celui de OS/2 ont eu des problèmes avec les disques de plus de
1024 cylindres (reportez-vous au "large-disk Mini-HOWTO" pour de plus amples
détails sur ces disques).

<sect>De quelles partitions ai-je besoin ?
<sect1>De combien de partitions ai-je besoin ?
<p>

Donc, de quelles partitions ai-je besoin ? Pour commencer, certains systèmes
d'exploitation ne croient pas au démarrage à partir de partitions logiques pour
des raisons qui sont à la portée de tout esprit sain. De ce fait, vous voudrez
certainement réserver vos partitions primaires comme partitions d'amorçage pour
MS-DOS, OS/2 et Linux ou pour quelque autre système que vous utilisiez.
Rappelez-vous toutefois qu'une partition primaire est nécessaire pour créer la
partition étendue qui servira de container pour les partitions logiques qui
occuperont le reste de votre disque.

L'amorçage des systèmes d'exploitation se passe en mode réel et implique toutes
les limitations liées au BIOS, et surtout celle des 1024 cylindres. Vous voudrez
donc probablement placer toutes vos partitions de démarrage dans les 1024
premiers cylindres de votre disque dur, afin d'éviter des complications. A
nouveau, je vous invite à lire le "large-disk Mini-HOWTO" pour les détails
saignants.

Pour installer Linux, vous aurez besoin d'au moins une partition. Si le noyau
est chargé depuis cette partition (par exemple grâce à LILO), cette partition
doit être lisible du BIOS. Si vous chargez votre noyau par d'autres moyens (par
exemple depuis une disquette d'amorçage ou avec LOADLIN.EXE, le lanceur de Linux
depuis MS-DOS), cette partition peut être n'importe où. Dans tous les cas, le
type de cette partition sera "Linux native", code 0x83.

Votre système aura besoin d'espace swap. A moins de swaper sur des fichiers, il
vous faudra une partition swap dédiée. Du fait que ce type de partition n'est
accessible que par le noyau de Linux, et que ce noyau n'est pas affecté par les
déficiences du BIOS de votre PC, la partition swap peut être installée n'importe
où. Je recommande d'utiliser pour cela une partition logique (/dev/?d?5 ou une
des suivantes). Les partitions swap dédiées de Linux sont de type "Linux swap",
code 0x82.

Ces exigences sont le minimum en terme de partitions. Il peut toutefois se
révéler utile de créer plus de partitions pour Linux, comme la suite le
montrera.


<sect1>Quelle taille attribuer à ma zone swap ?
<p>

Si vous avez décidé d'utiliser une partition dédiée à la zone swap, ce qui est
une Bonne Idée [tm], considérez les indications suivantes pour estimer sa taille
:

<itemize>
<item>
Sous Linux, la taille de la RAM et celle de la zone swap s'additionnent
(ce qui n'est pas vrai pour tous les Unix). Par exemple, si vous avez 8 Mo de
RAM et 12 Mo de swap, vous disposez d'un total d'environ 20 Mo de mémoire
virtuelle.

<item>
En choisissant la taille de votre zone swap, gardez présent à l'esprit
que vous devriez disposer d'au moins 16 Mo de mémoire virtuelle. Ainsi pour 4 Mo
de RAM envisagez un minimum de 12 Mo de swap ; pour 8 Mo de RAM, envisagez un
minimum de 8 Mo de swap.

<item> 
Sous Linux, une partition swap ne peut pas excéder 128 Mo. En réalité, sa
taille pourrait dépasser 128 Mo, mais l'espace en excès ne serait jamais
utilisé. Si vous voulez plus de 128 Mo de swap, vous devez créer plusieurs
partitions swap.

<item> 
En choisissant la taille de votre zone swap, rappelez vous qu'une zone
swap trop grande ne sera pas vraiment utile.

   Tout processus possède un "jeu d'instructions" qui correspond à un ensemble
de pages mémoire, et auquel le processeur accédera à nouveau dans un temps très
court. Linux essaie de prévoir ces accès mémoire (en partant du principe que les
pages récemment utilisées le seront à nouveau dans un futur proche) et conserve
ces pages dans la RAM si c'est possible. Si le programme respecte strictement le
principe de localité, cette hypothèse sera vérifiée, et l'algorithme de
prédiction fonctionnera.

   Conserver en mémoire une zone de travail n'a de signification que s'il y a
suffisamment de mémoire. Si trop de processus s'exécutent en même temps sur une
même machine, le noyau est alors dans l'obligation de paginer des
données auxquelles il devra accéder de nouveau très rapidement (il faudra donc
paginer sur disque des données provenant d'une autre zone de travail pour
pouvoir les appeler en mémoire). Ceci induit généralement une augmentation
critique de l'activité de pagination, et donc une substantielle baisse de
performances. On dit d'une machine dans cette situation qu'elle "rame".

   Sur une machine qui rame, les processus tournent essentiellement sur disque,
et non dans la RAM. On peut donc s'attendre à une chute de performances de l'ordre
de grandeur du rapport entre le temps d'accès mémoire et le temps d'accès
disque.

   Mon petit doigt m'a parlé d'une très vieille règle datant de l'époque du PDP
et du Vax, et qui est la suivante : la taille du jeu d'instructions d'un
programme est égale à environ 25 % de sa taille virtuelle. Ainsi, il est sans
doute inutile de prévoir plus de swap que trois fois la taille de votre RAM.

   Mais rappelez-vous que c'est seulement mon petit doigt qui me l'a dit. On
peut facilement imaginer des cas ou les programmes ont un très grand, ou au
contraire un très petit jeu d'instructions. Par exemple, un programme de
simulation avec un très grand jeu de données auxquelles il accède de manière
quasi aléatoire ne respectera pas vraiment le principe de localité dans son
segment de données, et donc son jeu d'instructions sera relativement important.

   D'un autre côté, <tt/xv/ avec de nombreux JPEGs ouverts simultanément, mais
tous iconifiés sauf un, aura un très gros segment de données. Mais les
opérations ne sont faites que sur une seule image à la fois, et donc la plus
grande partie de la mémoire utilisée par xv n'est jamais accédée. C'est
également vrai dans le cas d'un éditeur multi-fenêtres où seule une page à la fois est
active. Ces programmes - s'ils sont conçus correctement - respectent
rigoureusement le principe de localité, et la plus grande partie de la place
qu'ils occupent peut rester dans la swap sans qu'on observe de diminution
substantielle des performances.

   On peut suspecter que ce chiffre de 25 % datant de l'époque de la ligne de
commande n'est plus vrai pour les logiciels modernes dotés d'une IHM graphique
et capables d'éditer simultanément plusieurs documents, mais je n'ai connaissance
d'aucune donnée récente permettant d'actualiser ces chiffres.
</itemize>

En résumé, si on dispose de 16 Mo de RAM, un configuration minimale peut se
passer de swap, et attribuer plus de 48 Mo à la swap est sans doute inutile.
L'appoint exact de mémoire requise dépend des applications qui tournent sur la
machine (qu'est-ce que vous vous étiez imaginé ?).

<sect1>Où positionner ma zone swap ?
<p>

<itemize>
<item> 
Les mouvements mécaniques sont lents, et les mouvements électroniques rapides.

Les disques récents on plusieurs têtes de lecture. Permuter entre les têtes qui
se trouvent sur la même piste est rapide, puisque c'est purement électronique.
Par contre changer de piste est lent, puisque ça implique un mouvement des
têtes.

Par conséquent si vous avez un disque avec plusieurs têtes de lecture et un
autre qui en a moins, les autres paramètres étant identiques, le disque qui a le
plus de têtes de lectures sera le plus rapide.

Découper la zone swap en la répartissant sur les disques accélérera aussi la
vitesse d'accès.

<item> 
Les anciens disques ont le même nombre de secteurs sur toutes les pistes.
Avec ce type de disque, la vitesse maximum est généralement obtenue en plaçant
la zone swap au milieu du disque, si on part du principe que la tête de lecture
devra se déplacer d'une piste quelconque vers l'emplacement physique de la zone
swap.

<item> 
Les disques plus récents utilisent le ZBR (bit d'enregistrement de zone).
Les pistes externes contiennent un plus grand nombre de secteurs. Pour une
vitesse de rotation constante, on obtient donc un bien meilleur rendement pour
les pistes externes que pour les pistes internes. Placer de préférence votre
zone swap sur les pistes les plus rapides.

<item> 
Mais bien sûr, la tête de lecture n'est pas animée de mouvement
aléatoires. Si le milieu du disque tombe entre une partition <tt>/home</> en
accès constant et une partition d'archivage presque jamais utilisée, vous feriez
mieux de placer votre zone swap au milieu de la partition <tt>/home</>, pour
limiter l'amplitude de mouvement des têtes de lecture. Le mieux, dans ce cas,
serait même de placer votre zone swap sur un autre disque, moins activement
utilisé.
</itemize>

<bf/En résumé :/ Placez votre zone swap sur un disque rapide équipé de plusieurs
têtes de lecture et qui n'est pas trop accaparé par d'autres tâches. Si vous
avez plusieurs disques, répartissez la zone swap sur tous ces disques, même si
leurs contrôleurs sont différents.

<bf/Encore mieux :/ Achetez plus de RAM.

<sect1>Quelques bricoles au sujet des systèmes de fichiers et de la fragmentation
<p>

L'espace disque est administré par le système d'exploitation en unités de blocs
et fragments de blocs. En ext2, fragments et blocs doivent être de la même
taille, aussi nous limiterons la discussion aux blocs.

Les fichiers ont des tailles très variables qui ne coïncident pas nécessairement
avec la fin d'un bloc. Par conséquent, pour chaque fichier, un partie du dernier
bloc est gaspillée. Supposons que la taille des fichiers soit aléatoire, il y a
en moyenne un demi-bloc perdu pour chaque fichier présent sur le disque. Dans
son livre "Operating systems", Tanenbaum appelle ça la "fragmentation interne".

On peut déduire le nombre de fichiers présents sur le disque à partir du nombre
d'inodes alloués. Par exemple sur mon disque :

<tscreen><code>
# df -i
Filesystem           Inodes   IUsed   IFree  %IUsed Mounted on
/dev/hda3              64256   12234   52022    19%  /
/dev/hda5              96000   43058   52942    45%  /var
</code></tscreen>

Il y a donc environ 12000 fichiers sur <tt>/</> et près de 44000 sur
<tt>/var</>.  Pour des blocs d'une taille de 1 Ko, à peu près 6+22 = 28 Mo
d'espace disque sont perdus dans les derniers blocs des fichiers. Si j'avais
choisi des blocs d'une taille de 4 Ko, j'aurais perdu 4 fois plus de place.


Les transferts de données sont plus rapides avec de grands tronçons contigus de
données. C'est pourquoi l'ext2 s'efforce de pré-allouer l'espace en unités de 8
blocs contigus pour les fichiers en cours d'écriture. L'espace pré-alloué non
utilisé est libéré lors de la fermeture du fichier, ainsi il n'y a pas de
gaspillage.

Un rangement non contigu des blocs dans un fichier est préjudiciable pour les
performances, du fait qu'on accède généralement aux fichiers de manière
séquentielle. Cela oblige le système d'exploitation à découper les accès disque
et le disque à déplacer la tête de lecture. On appelle cela la "fragmentation
externe", ou simplement la "fragmentation", qui est un problème courant avec les
systèmes de fichiers de type DOS.

ext2 utilise plusieurs stratégies afin d'éviter la fragmentation externe.
Normalement la fragmentation n'est pas un gros problème en ext2, même avec des
partitions très utilisées, comme une file d'attente news. Bien qu'il existe un
utilitaire de défragmentation des systèmes de fichier ext2, personne ne
l'utilise et il n'est pas à jour avec la dernière version de ext2. Utilisez le
si vous y tenez, mais à vos risques et périls.

Le système de fichiers MS-DOS est réputé pour sa gestion pathologique de l'espace
disque. La conjugaison d'un cache tampon abyssal et de la fragmentation a des
conséquences tout à fait dommageables sur les performances. Les utilisateurs de
DOS sont habitués à défragmenter leurs disques toutes les quelques semaines et
certains ont même mis au point un rituel quasi religieux concernant la
défragmentation. Aucune de ces habitudes ne devrait être transposée sous
Linux et ext2. Le système de fichiers natif de Linux n'a pas besoin de
défragmentation en utilisation normale, ce qui inclut n'importe quelle condition
du moment que 5 % de l'espace disque reste libre.

Le système de fichiers MS-DOS est aussi réputé pour perdre une grande quantité
d'espace disque en raison de la fragmentation interne. Pour des partitions d'une
taille supérieure à 256 Mo, la taille des blocs DOS devient si importante qu'ils
ne sont plus d'aucune utilité (cela a été corrigé jusqu'à un certain point avec
la FAT32).

ext2 ne force pas l'utilisation de grands blocs dans le cas de grand systèmes de
fichiers, à l'exception des très grands systèmes de fichier de l'ordre de 0.5 To
(1 Tera-octet = 1024 Go) et plus, pour lesquels les blocs de petite taille
deviennent inefficaces. Donc, contrairement au DOS, il n'est pas nécessaire de
découper les grands disques en plusieurs partitions pour conserver des blocs de
petite taille. Dans la mesure du possible, utilisez la taille par défaut de 1 Ko. 
Vous voudrez peut être expérimenter des blocs de 2 Ko pour certaines
partitions, mais attendez vous à rencontrer quelques bugs peu courants : presque
tout le monde utilise la taille par défaut.

<sect1>Durée de vie des fichiers et cycles de sauvegarde sont des critères dans
le choix des partitions
<p>

Sous ext2, les décisions concernant le choix des partitions devraient être
dirigées par des considérations liées aux sauvegardes, et de manière à éviter la
fragmentation externe due aux durées de vie des différents fichiers.

Les fichiers ont une durée de vie. Une fois créé, un fichier restera un certain
temps sur le système avant d'être supprimé. La durée de vie des fichiers varie
considérablement au sein du système, et dépend en partie du chemin d'accès du
fichier. Par exemple, les fichiers présents dans <tt>/bin</>, <tt>/sbin</>,
<tt>/usr/sbin</>, <tt>/usr/bin</> ou quelqu'autre répertoire du même type ont une
durée de vie très longue : de nombreux mois, voire plus. Les fichiers présents
dans <tt>/home</> ont une durée de vie intermédiaire : à peu près quelques
semaines. Les fichiers présents dans <tt>/var</> ont généralement une durée de
vie courte : quasiment aucun fichier dans <tt>/var/spool/news</> ne restera plus
de quelques jours, et dans <tt>/var/spool/lpd</> le temps de vie se mesure en
minutes voire moins.

Pour sauvegarder, il peut être utile de s'assurer que la taille d'une sauvegarde
journalière reste inférieure à la taille du support de sauvegarde. Une
sauvegarde journalière peut être complète ou différentielle.

Vous pouvez décider de conserver des tailles de partitions suffisamment petites
pour tenir complètement sur un seul support de sauvegarde (auquel cas, faites
des sauvegardes journalières complètes). Dans tous les cas, la taille d'une
partition devrait être telle que son "delta" journalier (tous les fichiers
modifiés) puisse tenir sur un seul support de sauvegarde (faites une sauvegarde
différentielle, et prévoyez de changer le support pour la sauvegarde
hebdomadaire/mensuelle complète).

Votre stratégie de sauvegarde repose sur ces décisions.

Lorsque vous achetez et organisez de l'espace disque, pensez à mettre de coté
une somme suffisante pour les sauvegardes afférentes ! Des données non
sauvegardées sont sans valeur ! Le coût de reproduction des données est de loin
plus élevé que celui de la sauvegarde, pour qui que ce soit !

Pour des raisons de performances, il est utile de conserver des fichiers ayant
des durées de vie différentes sur des partitions différentes. De cette manière,
les fichiers éphémères de la partition <tt>.../news</> peuvent être très
lourdement fragmentés. Cela n'aura aucune incidence sur les performances des
partitions <tt>/</> ou <tt>/home</>.

<sect>Un exemple
<sect1>Un modèle à suivre pour débutant ambitieux
<p>

Un modèle courant propose la création des partitions <tt>/</>, <tt>/home</> et
<tt>/var</> pour des raisons abordées plus haut. Cela simplifie tant
l'installation que la maintenance, et la différenciation est suffisante pour
éviter les effets pervers des durées de vie différentes. C'est aussi un bon
modèle en ce qui concerne la sauvegarde : personne ne se soucie de sauvegarder
les files d'attente "news" et seulement quelques fichiers de <tt>/var</> peuvent
être utilement sauvegardés (comme <tt>/var/spool/mail</>). D'un autre coté,
<tt>/</> change très peu souvent et peut n'être sauvegardé que ponctuellement
(après un changement de configuration), et sa taille relativement faible permet,
pour la plupart des supports modernes, de faire une sauvegarde complète (prévoyez
de 250 à 500 Mo en fonctions des logiciels installés). <tt>/home</> contient les
précieuses données des utilisateurs et devrait être sauvegardé chaque jour.
Certaines configurations présentent un <tt>/home</> très important et doivent
par conséquent faire appel au sauvegardes différentielles.

Certains systèmes prévoient une partition séparée pour <tt>/tmp</>, d'autres
créent un lien symbolique sur <tt>/var/tmp</> pour obtenir un résultat similaire
(notez que cela peut affecter le mode "single user" pour lequel <tt>/var</> ne
sera pas disponible, à moins de le créer ou de le monter manuellement) ; ou
encore placez le sur disque RAM (comme c'est le cas sous Solaris). Cela tient
<tt>/tmp</> séparé de <tt>/</>, ce qui es une bonne idée.

Ce modèle est tout à fait adapté aux mises à jour ou aux réinstallations :
sauvez vos fichiers de configuration (ou la totalité de <tt>/etc</>) dans un
répertoire de <tt>/home</>, débarrassez vous de <tt>/</>, réinstallez et
récupérez votre ancienne configuration à partir du répertoire de sauvegarde sur
<tt>/home</>.

<sect>Comment je m'y suis pris personnellement
<p>

Un vieux 386/40 sur bus ISA traînait sur mon étagère depuis deux ans. J'avais
l'intention de le transformer en un petit serveur non-X pour mon réseau local.

Voici comment je m'y suis pris : j'ai récupéré ce 386 et l'ai doté de 16 Mo de
RAM. J'y ai ajouté le disque le moins cher et le plus petit que j'ai pu trouver
(800 MB), une carte Ethernet et une vieille Hercules parce que j'avais toujours
le moniteur. J'ai installé Linux, ce qui m'a permis de disposer d'un serveur
NFS, SMB, HTTP, LPD/LPR et NNTP familial ainsi que d'un routeur mail et d'un
serveur POP3. Avec en plus une carte RNIS, cette machine me sert maintenant en
plus de routeur TCP/IP et de pare-flamme.

L'essentiel de l'espace disque sur cette machine est passé dans les répertoires
de <tt>/var</>, <tt>/var/spool/mail</>, <tt>/var/spool/news</> et
<tt>/var/httpd/html</>. J'ai placé <tt>/var</> sur un partition séparée, que
j'ai créée suffisamment grande. Comme il n'y aura autant dire pas d'utilisateurs
sur cette machine, je n'ai pas créé de partition home, et j'ai donc monté
<tt>/home</> depuis une autre station de travail via NFS.

Une partition <tt>/</> de 250 Mo est amplement suffisante pour Linux sans X,
doté de quelques utilitaires locaux supplémentaires. Cette machine a 16 Mo de
RAM, mais elle est destinée à piloter de nombreux serveurs. 16 Mo de swap serait
correct, 32 Mo l'abondance. Comme l'espace disque le permet, disons 32 Mo de
swap. Conservons une partition MS-DOS de 20 Mo. Comme j'ai décidé d'importer
<tt>/home</> depuis une autre machine, les 500+ Mo constitueront <tt>/var</>.
C'est plus que suffisant pour un centre de distribution de news familial.


Nous avons donc :

<tscreen><code>
Device     Mounted on                      Size
/dev/hda1  /dos_c                           25 MB
/dev/hda2  - (Swapspace)                    32 MB
/dev/hda3  /                               250 MB
/dev/hda4  - (Extended Container)          500 MB
/dev/hda5  /var                            500 MB

homeserver:/home /home                     1.6 GB
</code></tscreen>

J'effectue les sauvegardes de cette machine via le réseau en utilisant le lecteur
de bande de <tt>homeserveur</>. Du fait que l'installation a été faite à partir
d'un CDROM, je n'ai besoin de sauvegarder que quelques fichiers de <tt>/etc</>,
mes fichiers *.tgz personnalisés installés localement sur
<tt>/root/Source/Installed</> et <tt>/var/spool/mail</> ainsi que
<tt>/var/httpd/html</>. Je copie chaque nuit ces fichiers dans un répertoire
dédié <tt>/home/backmeup</> sur <tt>homeserver</>, où la sauvegarde régulière de
<tt>homeserver</> les récupère.

</article>

<!--

TODO:

- Explain fdisk
- Explain the ext2 utilities (get current versions first)
  - Explain the creation of new file systems
  - Explain mounting and unmounting file systems
- Explain backup procedures

-->

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